jeudi 22 mars 2012

lara antilles

Pourquoi la SARA a elle été crée ?


A l'époque de la guerre froide, le gouvernement du Général de Gaulle décide de créer un point stratégique de ravitaillement en produits pétroliers dans la zone Antilles-Guyane, pour en assurer l'indépendance énergétique.






Les dates phare de la SARA:



1969 : Création de la Société Anonyme de la Raffinerie des
Antilles
Début des travaux de construction de la raffinerie en Martinique



1970 : Démarrage du Dépôt de Jarry (Guadeloupe)





1971 :Démarrage de la Raffinerie (Martinique le 22 Janvier)





1982 : Mise en service du Dépôt de Degrad-des-Cannes
(Cayenne-Guyane) et du Centre emplisseur de gaz.
De nombreux investissements ont, par la suite, accompagné le développement de la société ...



1991 : Construction du pipeline transportant du kérosène entre
la Raffinerie et l'aéroport du Lamentin (Martinique)



1993 : Reprise du dépôt SHELL de Pariacabo à Kourou.





1994 : Extension du Dépôt de Jarry
Construction du pipeline transportant du kérosène entre le Dépôt de Jarry et
l'aéroport du Raizet (Guadeloupe)



1995 : Extension et modernisation de la raffinerie
Unité d'hydrodésulfuration des gazoles.
Traitement des Eaux Résiduaires.
Deux turbines à combustion.
Sulferox : unité de récupération du soufre dans les gaz combustibles.
Nouvelle salle de contrôle blast proof et le nouveau système de conduite numérique centralisé.





1996 : Mise en service:
Des turbines à gaz: unité de production d'électricité.
Du nouveau Laboratoire Blast-résistant.





2000 : Mise en service du nouveau Dépôt de Kourou (Guyane)
Fermeture du Dépôt de Sainte-Thérèse (Fort-de-France, Martinique).



2001 : Mise sous talus des sphères de butane (Martinique)
Mise en place d'unités de Récupération des Vapeurs (Martinique et Guadeloupe)





2004 : Démantèlement du Dépôt de Sainte-Thérèse
(Fort-de-France, Martinique).



2005 : Mise en place d'une Unité de Récupération des Vapeurs
au Dépôt de Degrad-des-Cannes (Guyane).



2006 : Installation de la nouvelle colonne de distillation pour la
fabrication des essences.
Nouvelle Pomperie "Eau-de-Mer" à la Raffinerie



2007 : Mise en service du projet Raffinage des Essences et
construction de 4 nouveaux bacs (Martinique).



2010 : La SARA, fournisseur de produits pétroliers pour
le marché de la Gyuane.



2011 : Certifié ISO 9001


SARA : Une «Quadra» qui a la pêche !

administrateur | 20 avril 2011








Joël Navaron PDG SARA ADV



Le 12 avril dernier, la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles (SARA) fêtait ses 40 ans. Un événement qui rassemblait membres de l’entreprise, partenaires économiques, élus, et représentant de l’Etat. Pour apprécier ensemble le chemin parcouru depuis le démarrage de la raffinerie en Martinique, en 1971. Cap sur histoire, analyses, et ressentis…



Beaucoup de gens, issus souvent d’univers différents, s’étaient déplacés en ce début de semaine afin de rendre hommage à la longévité et à l’évolution de la société depuis sa création en 1969. Et un des premiers facteurs représentatifs de la SARA était originalement donné d’entrée par un homme faisant partie d’une instance chargée de contrôler le juste fonctionnement de cette institution industrielle.

Jean-Luc Lefèvre, Responsable du pôle Risques Accidentels Energie Climat de la DIREN, nous confiait alors : « Cette société atteint peut-être un stade de maturité. Et on voit aujourd’hui qu’un certain nombre de choses sont prises en compte ; que ce soit au niveau économique, environnemental, sociétal… J’ai une idée très positive du travail des cadres de la SARA que j’inspecte régulièrement. La première image positive que j’ai, c’est que l’on croise majoritairement un encadrement antillais. C’est extrêmement important pour moi qui arrivais de métropole et de Guyane. Quand je suis arrivé à la SARA, j’ai rencontré une multitude de cadres, qui sont des Antillais, des hommes de bonne volonté ; et avec lesquels il est très facile et très agréable de travailler. »

Cette volonté de recruter très tôt les têtes pensantes côté technique, chimie et industrie etc., originaires de notre terroir était, il fut un temps pas si lointain (et pas encore révolu, diraient certaines âmes jamais contentes), assez rare pour mériter d’être soulignée. D’ailleurs l’attachement à cette implication dans l’emploi de notre terroir allait même lors de cet événement, à avoir invité symboliquement des employés (souvent bien plus jeunes que leur raffinerie) des trois DFA.

C’était le cas de Mario Bienvenu, 33 ans, Agent d’exploitation qualité, arrivé plus tôt dans la journée en compagnie d’autres membres de la délégation guyanaise comme René-Claude Joséphine (Agent Sécurité Environnement) et Arletty Ho-Bing-Hing (contremaître de maintenance) qui expliquait : « Je suis assez fier d’avoir contribué aux quarante ans, puisque cela fait à peu près 11 ans que je travaille au sein de cette entreprise. C’est émouvant, 40 ans d’une société… qui a connu pas mal de difficultés ces dernières années. On arrive dans une situation calme. Nous allons essayer d’en profiter pour aller vers l’avenir. »

« Tous les cinq ans nous sommes amenés à évoluer »

C’était également celui de Pedro Selgi, Responsable d’exploitation (et adjoint au chef d’exploitation) du dépôt de Guadeloupe : « 40 ans…, ce n’est pas donné à toutes les entreprises, et surtout aux Antilles. Cela montre quelque chose de solide. Une belle longévité. J’ai le même âge que Frédéric, 36 ans, et c’est vrai que nous avons un peu grandi à l’ombre de la SARA… Notamment quand on voulait faire des exposés, etc. Car, avec EDF, et d’autres plus petites industries ; c’est l’une des seules entreprises industrielles des Antilles. Et pour des ingénieurs de nos âges qui souhaitent évoluer aux Antilles-Guyane c’est quasiment une des seules possibilités… ».

Fréderic, justement Dupelin, (Chef de service du laboratoire de la raffinerie martiniquaise), est juste à côté. Il se souvient : « Je suis né en 1975. Je suis un peu un enfant de la SARA, qui existe depuis les années 70… J’ai toujours grandi avec cette envie qui m’a étreint peu après le bac de vouloir intégrer cette entreprise. J’ai commencé mon parcours professionnel en Métropole, ce qui m’a permis d’acquérir un certain nombre de compétence. Et pouvoir, quand j’ai eu cette opportunité, d’intégrer cette entreprise… 40 ans, c’est 40 ans de démonstrations qu’il y a un certain nombre de choses qui sont possibles en Martinique en matière de mise en œuvre d’une entreprise industrielle qui produit quelque chose de local. On produit, chez nous, des carburants. C’est vraiment exceptionnel. Sur l’ensemble du territoire français, il y a douze raffineries… Et on en a une en Martinique… Pour moi c’est un plus indéniable pour le développement économique local. Je reste fier d’être dans cette entreprise qui offre de bonnes perspectives d’évolution. Cela fait 4 ans que j’y travaille et dans quelques semaines je vais basculer sur un nouveau poste. Donc cela veut dire que tous les cinq ans on est amené à évoluer ; c’est une entreprise qui permet cela. Donc, nous avons beaucoup de chance d’y travailler… »

Non contente de proposer des perspectives d’évolution professionnelles à nos jeunes quand ils intègrent ses locaux, la SARA offrirait régulièrement un coup de main aux jeunes entrepreneurs. L’information est confirmée par Gilles Joseph-Alexandre, Président de la Jeune Chambre Economique de la Martinique (depuis le 1er janvier 2011) : « Oui. Elle accompagne la Jeune Chambre Economique sur l’ensemble de ses projets, et cela depuis déjà un certain nombre d’années. C’est une fierté en tant que jeune Martiniquais d’avoir une telle entreprise qui existe. C’est vrai que la Jeune Chambre Economique est un peu plus âgée, car elle a 50 ans… (Sourire). Mais ce qui est important c’est avant tout le dynamisme que nous ressentons véritablement ce soir. La SARA a encore cet esprit dynamique et entreprenant ». D’autres partenaires plus expérimentés étaient venus saluer la quadragénaire.

Tel Alain Friderici, Chef d’agence en Martinique de la société ST Antilles (Sea-Tankers group) : « La maison mère qui a les bateaux affrétés par la SARA se trouve à Bordeaux. Nous avons deux contrats avec la SARA. Pour le transport des hydrocarbures de la SARA en principe vers Pointe-à-Pitre ; d’autres vers la Guyane. Ainsi que pour les importations de produits. Je m’occupe de tout ce qui est partie maritime de la SARA. J’ai des équipes pour faire le branchement des bateaux, le chargement, le déchargement. Nous nous occupons également de la partie « agence maritime ». Je suis content d’être là au moment de l’anniversaire des 40 ans de la SARA. Et je suis content de travailler ici. Car j’ai quand même un certain âge. Et si je continue à travailler, c’est que j’aime le travail effectué dans ce cadre…»

« Véritable exemple d’intégration. »

Jean-Pierre Hardy, Directeur Général Délégué de Rubis Energie, Président de Rubis Antilles Guyane est encore plus impliqué qu’un partenaire. Car il est Administrateur. Il nous éclaire dans un premier temps sur cette fonction un peu ténébreuse pour les néophytes : « Le groupe Rubis a racheté les actifs de Shell fin 2005. Et dans ce cadre nous avons repris le réseau de stations services Shell composé d’une petite soixantaine de stations services dans les Antilles et en Guyane française et qui avait 24 % de l’actionnariat de la SARA. Stations Shell qui sont devenus les stations Vito ; avec une volonté d’intégration insulaire. C’était notre baptême, les Antilles-Guyane françaises. C’est la première fois que nous avions une expérience dans les stations services. Et je pense que c’est un essai qui a été bien transformé ». Avant d’aller plus avant dans ses sentiments quant à l’anniversaire fêté : « Je pense qu’au fil de l’eau la SARA a grandi. Je voyais tout à l’heure les images à l’origine. C’est très émouvant parce l’on voit quelques bacs, une unité de distillation au milieu des champs… Aujourd’hui tout s’est construit autour. Et la SARA est pour moi un véritable exemple d’intégration. Parce qu’il y a un savoir faire pétrolier qui est reconnu et partagé dans le monde entier. Mais il y a aussi une implication locale. Et c’est également un vecteur d’intégration pour tous les jeunes ; pour tous les types de postes. De la personne qui est sur la chaîne jusqu’aux techniciens et aux ingénieurs. Je pense qu’on a un rôle d’accompagnement, de formation, de développement qui n’est pas fini… »








Manuel Baudoin Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Martinique ADV


Manuel Baudouin, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Martinique, nous faisait, quant à lui, faire un bond dans l’histoire : « Lorsque la SARA est arrivée, la CCI a joué un rôle très important dans l’implantation de cette unité, puisqu’il fallait reloger un certain nombre de familles qui étaient nécessairement à transporter. Donc la Chambre de Commerce s’est portée acquéreur d’un certain nombre de terrains situés de l’autre côté de l’actuelle autoroute (qui n’existait pas à l’époque) pour permettre ces décasements. Et je dois vous dire que, jusqu’à aujourd’hui, un certain nombre de situations d’échanges de terrain ne sont pas parfaitement régularisées ; et occupent une partie de notre temps ». Avant d’ajouter : « 40 ans, ça se fête. Mais 40 ans, ça se mérite aussi. Le fait d’être aujourd’hui la plus grosse industrie de la Martinique, d’une part, d’autre part de sécréter un produit qui occupe une telle part, finalement, dans le budget de la ménagère populaire, cela confère des devoirs. Des devoirs de transparence, d’explications, et de pédagogie. Je pense que ces devoirs ont été largement accélérés par les évènements de 2009. Qu’aujourd’hui, on est arrivé à une formulation de répercussion de prix qui est mécanique. Je dis ça dans le bon sens du terme… Donc qui ne se prête pas à des manipulations, des contestations, ou des remises en cause. Et, que de ce point de vue, elle est nécessairement plus facilement admissible. Reste à l’expliquer à la population ; pour qu’il n’y ait plus de doute. Et je pense que, du coup, la SARA moderne va retrouver mieux sa place dans le paysage populaire. Qu’à l’époque où, finalement, c’était une entité uniquement industrielle, mystérieuse et mal comprise ».

Un gros effort de transparence

Le préfet Laurent Prévost faisait partie des invités et des intervenants remarqués : « depuis 40 ans s’est construit avec la SARA un outil industriel : cela a été la volonté du gouvernement de l’époque et du Général de Gaule de construire un outil industriel qui garantisse l’indépendance de l’approvisionnement énergétique des Antilles. Cela a été un outil qui a été modernisé, adapté. Qui, aujourd’hui, produit un carburant qui est aux normes européennes ; dans des conditions de sécurité et d’approvisionnement qui ont été reconnues par tous les intervenants de cette soirée. Ensuite, elle a un poids économique qui est incontestable tant dans les emplois directs qu’indirects qu’elle procure. Puis, elle a aussi des enjeux lourds devant elle pour rayonner au-delà du territoire de la Martinique, de la Guadeloupe où de la Guyane : apporter un savoir-faire et des techniques sur l’ensemble de la Caraïbe. C’est un sujet qui a été évoqué pour l’avenir et qui est très important : que cette technologie, ce savoir-faire français puisse s’exporter ; rentrer dans cette logique de dévelopement endogène que l’ensemble des acteurs ici souhaite mettre en place et sur laquelle on va mobiliser le commissaire qui a été nommé récemment. Je crois que ma présence ce soir c’est simplement ce constat d’un rôle et du poids qui est joué. Et puis c’est aussi une manière de redire les efforts de transparence qui ont été faits sur le problème des prix des carburants. C’était un gros sujet de discussion, il y a deux ans. Dire clairement aux acteurs politiques, comme économiques, ce que ça rapporte, mais aussi ce que ça coûte d’avoir la SARA. C’est aussi cet effort de transparence qu’il faut saluer ».

« Chercher de nouvelles voies de développement »

Les mots de la fin étaient donnés par deux personnages incontournables de l’entreprise. D’abord, André Armougon, son Secrétaire Général qui, les yeux pensifs, nous parlait de son sentiment face au chemin parcouru : « C’est à la fois un sentiment de satisfaction et d’humilité. 40 ans d’activité industrielle aux Antilles pour une entreprise comme la SARA, c’est une réalisation collective d’une dimension importante à notre échelle, celle de la Martinique. C’est un progrès important dans le développement de la culture technique, scientifique, industrielle, des relations sociales, etc. Le travail en trois huit continu, les innovations technologiques, le dialogue (avec les clients, les riverains, les autorités, les partenaires sociaux) aussi. C’est une construction qui est très importante et qui mérite d’être appréciée à sa juste valeur ».

D’enfin Joël NAVARON, son Président Directeur Général : « Le sentiment aujourd’hui est un sentiment de fierté du service accompli. D’être arrivé à amener l’outil SARA après sa création, jusqu’où il est aujourd’hui… Un travail de femmes et d’hommes qui permit d’un point de vue technique, personnel, humain de livrer pendant 40 ans les carburants des Antillais et guyanais ; dans une norme de qualité importante, européenne. En quantité quelles que soient les crises locales, nationales. Les défis sont toujours pareils : respecter les normes, toujours. Produire plus. Chercher de nouvelles voies de développement ; donc participations à des aventures d’énergies renouvelables. Toujours maintenir la cohésion à l’intérieur de la SARA ; pour satisfaire la population locale en qualité et en quantité ».

Texte et photos

Annick de Vassoigne.



SARA : Les dates clés

1969 : Création de la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles

Début des travaux de construction de la raffinerie en Martinique

1970 : Démarrage du Dépôt de Jarry (Guadeloupe)

1971 : Démarrage de la Raffinerie (Martinique)

1982 : Mise en service du Dépôt de Degrad-des-Cannes (Cayenne-Guyane)

De nombreux investissements ont, par la suite, accompagné le développement de la société.

1991 : Construction du pipeline transportant du kérosène entre la Raffinerie et l’aéroport du Lamentin (Martinique)

1994 : Extension du Dépôt de Jarry

Construction du pipeline transportant du kérosène entre le Dépôt de Jarry

et l’aéroport du Raizet (Guadeloupe)

1995 : Extension de la raffinerie avec la mise en service de la nouvelle unité d’hydrodésulfuration des gazoles de Sulferox : unité de récupération du soufre dans les gaz combustibles

1996 : Mise en service : Du nouveau Laboratoire Blast-resistant

Des turbines à gaz : unité de production d’électricité

2000 : Mise en service du nouveau Dépôt de Kourou (Guyane)

Fermeture du Dépôt de Sainte-Thérèse (Fort-de-France, Martinique)

2001 : Mise sous talus des sphères de butane (Martinique)

Mise en place d’unités de Récupération des Vapeurs (Martinique et Guadeloupe)

2004 : Démantèlement du Dépôt de Sainte-Thérèse (Fort-de-France, Martinique)

2005 : Mise en place d’une Unité de Récupération des Vapeurs au Dépôt de Degrad-des-Cannes (Guyane)

2006 : Installation de la nouvelle colonne de distillation pour la fabrication des essences (projet « Raffinage des Essences »)

Nouvelle Pomperie « Eau-de-Mer » à la Raffinerie

2007 : Mise en service de la colonne raffinage des essences et de nouveaux stockages (Martinique).




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SARA

lundi 29 mars 2010



RAISON SOCIALE : SARA
RESPONSABLE : M. DAVID MARION
ADRESSE : CALIFORNIE - BP 436
CP-VILLE : 97292 LAMENTIN CEDEX
TEL : 0596 50 18 94
FAX : 0596 50 00 15
EMAIL : nathalie.chillan@sara.mq
PRODUITS : PRODUITS PETROLIERS RAFFINES
ACTIVITE : RAFFINAGE DE PRODUITS PETROLIERS




La Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles, SARA, a été créée en 1969 à l’initiative de cinq groupes pétroliers : TOTAL, ELF, SHELL, ESSO, TEXACO

La SARA exploite une raffinerie de pétrole brut en Martinique, qui a démarré en janvier 1971, ainsi qu’un dépôt d’hydrocarbures à la Pointe Jarry en Guadeloupe, construit en 1970.

Sans cesse modernisée, la raffinerie traite 820 000- MT de pétrole brut par an, en provenance du Venezuela, de la Mer du Nord et du Golfe Persique et elle fournit des carburants et des combustibles aux Antilles Françaises.


L'extension de la SARA
Depuis 1982 la SARA exploite deux dépôts d’hydrocarbures en Guyane, l’un dans la région de Cayenne, l’autre à Kourou. Les opérations y sont réalisées pour le compte des sociétés distributrices.

La SARA emploie directement 270 personnes et induit par ses nombreux contrats avec des entreprises locales près de 300 emplois indirects.

Elle contribue à la formation de personnels extérieurs, et accueille chaque année de nombreux stagiaires étudiants.


Environnement et qualité
A travers ses fonctions administratives, d’exploitation et de maintenance, la SARA porte une attention particulière à la satisfaction de ses clients et à la protection de son environnement.

La recherche de la qualité totale est en effet un impératif permanent qui se traduit par une mobilisation de tout le personnel sur des objectifs généraux de performance, de sécurité, et d’épanouissement des individus.

A l’aube du 3e millénaire, la SARA s’engage à poursuivre, dans le cadre de sa mission de service public, son rôle d’acteur essentiel du développement industriel et économique des Antilles Françaises et de la Guyane.

colonnes, des complexes réseaux de tuyauteries, des grands stockages d’hydrocarbures et des camions citernes qui rentrent et qui sortent..

LA SARA, grande dame, profondément ancrée dans notre quotidien et pourtant enfermée sur cette pointe de terre à Californie.
Entre contact et distance, entre proximité et méfiance, la SARA entretient une relation particulière avec la société antillo-guyanaise résultant probablement d’une connaissance insuffisante par le grand public de toutes les facettes de cette industrie et de son importance pour l’économie locale..


L’histoire de la Sara est étroitement liée à l’Histoire politique internationale des années 60. Nous sommes en plein contexte de la guerre froide. Le gouvernement du Général de Gaulle décide alors de créer un point stratégique de ravitaillement en produits pétroliers dans la zone Caraïbe. L’idée est simple : il faut assurer l'indépendance énergétique des territoires français dans cette zone.

Ainsi, en 1969 est créée la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles et cette même année, les travaux de construction de la raffinerie débutent en Martinique.

Dès l’année suivante, en 1970, l’entreprise démarre les activités du dépôt de Jarry en Guadeloupe.

Il faudra pourtant attendre 1971 pour que la raffinerie commence à tourner de manière effective en Martinique.

En 1982, c’est au tour de la Guyane d’être dotée d’un dépôt, celui de Degrad-des-Cannes à Cayenne. Ça y est, la SARA est sur les trois DFA !

Lors de ces années 80, de nombreux investissements ont accompagné le développement de la société, de telle sorte que dès 1991, un pipeline transportant du kérosène entre la raffinerie et l’aéroport du Lamentin est construit en Martinique, facilitant ainsi le réapprovisionnement des avions en escale dans l’île.

La Guadeloupe suit en 1993 avec un pipeline similaire construit entre le dépôt de Jarry et l’aéroport du Raizet, et cette même année la société procède à l’extension du dépôt de Jarry.

La raffinerie en Martinique attend 1995 pour s’étendre avec la mise en service de la nouvelle unité d’hydrodésulfuration des gazoles et la mise en place du Sulferox, la nouvelle unité d’extraction du soufre dans les gaz combustibles.

Des nouveautés qui se poursuivent l’année suivante avec l’installation du laboratoire Blast-Resistant et des turbines à combustion pour l’unité de production d’électricité : la raffinerie de la Martinique se modernise.

La Guyane, quant à elle, met en 2000 son nouveau dépôt en service dans la ville de Kourou, alors que la même année, la Martinique ferme son dépôt de Sainte-Thérése à Fort-de-France.



En 2001, la SARA Martinique met sous talus des sphères de butane et met en place des unités de récupération des vapeurs sur ses chargements camion, comme dans l’île sœur en Guadeloupe.

Le dépôt de Sainte-Thérèse en Martinique est totalement démantelé en 2004, alors qu’en 2005, la société dote le dépôt de Dégrad-des-Cannes en Guyane de son unité de récupération des vapeurs sur le même modèle que la Martinique et la Guadeloupe.

2006 est une année importante pour la raffinerie qui installe une nouvelle colonne de fractionnement pour la fabrication des essences, ainsi qu’une nouvelle pomperie de lutte contre l’incendie « eau-de-mer », puis l’année qui suit, la colonne de raffinage des essences est mise en place, ainsi que 4 nouveaux bacs pour les stockages. La SARA évolue au gré des modifications règlementaires sécurité, environnement et s’adapte à son marché des 3 DFA.

Pourtant en Novembre 2008, la SARA connaît très probablement la plus grosse crise de son existence. En novembre, la population guyanaise s’insurge contre la hausse des prix du carburant sur son territoire. Elle sera suivie par la population de la Guadeloupe puis de la Martinique, entraînant une mobilisation générale et un mouvement social sans précédent, tant par sa durée que par son intensité.
Les trois départements montrent alors du doigt la Société Anonyme de Raffinerie des Antilles, l’accusant de faire de la "pwofitasyon" sur le dos des populations. La SARA se retrouve alors dans un imbroglio qui met encore plus à mal son image de société opaque cachée derrière ses grillages et ses barrières.

L’année prochaine, en 2011, la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles aura 40 années d’existence ; 40 années de service dans la zone des Antilles et de la Guyane.
Un anniversaire en demi teinte car sur fond de crise. En effet, la société doit à la fois gérer cette incertitude de sa légitimité sur ces territoires, l’assurance d’être une société incontournable sur les trois départements et ce manque de reconnaissance de la population….entre incompréhension, méconnaissance, voire même fantasme parfois.

David Marion est le Directeur Général de la SARA et met systématiquement tout dans la balance.
« Si l’entreprise donne cette image très technique, avec ses installations de raffinage, ces tas de ferrailles, ces bacs et ces tuyaux, la SARA représente avant tout un vrai pôle d’emploi hautement qualifiés aux Antilles, avec près de 600 emplois directs et indirects ».

Certes, il y a ce malaise que lui non plus ne peut dénier. « Le pétrole fait rêver dans un pays où incontestablement la vie est chère. » Pourtant se défend-t-il, « le raffinage n’est pas si rentable qu’on le croit car pour le respect des normes européennes, la SARA se doit d’investir énormément, 60 millions d’euros pour produire l’essence aux normes européennes entre 2005 et 2007, par exemple ! ». Cela représente de gros investissements pour une petite raffinerie, car malgré ses volumes, la SARA Martinique reste petite par rapport aux autres raffineries de la Caraïbe.
Il est vrai que la petitesse de cette raffinerie est aussi liée à l’étroitesse du marché. On imagine difficilement une concurrence sur ce même marché vu sa taille. Ainsi la production est avant tout endogène rajoute David Marion sans une certaine fierté de faire partie du PIL et d’être inscrit dans le contexte économique local.

Pourtant, lors de la récente crise, l’existence même de la SARA a été contestée. D’autres pays producteurs de carburants ont été nommés, tels que Trinidad ou encore le Venezuela. Et le Directeur Général de s’interroger tout de suite « la SARA est un gage de suivi et d’investissement à ce propos, car elle suit fidèlement l’évolution des normes européennes. Ces deux producteurs suivront-ils l’évolution des normes européennes comme le fait la SARA et si oui, le feront-ils dans la durée? ».

« Il faudrait encore plus informer la population, avoir un discours plus vulgarisé concernant nos activités. Il faut que nous allions plus vers le consommateur, même si ce n’est pas notre métier de le faire…et surtout lui expliquer de nouveau le mécanisme de fixation des prix. »

Et David Marion d’affirmer « c’est une chance d’avoir la SARA dans la zone. Il faut maintenant qu’on laisse à l’entreprise la chance d’aller plus loin. »
En effet, étant comprise dans le système des normes européennes, la SARA devrait à court terme se tourner vers les énergies renouvelables. Car là est l’avenir alors que l’Europe se tourne déjà vers les biocarburants. « Ca pourrait se faire dans les territoires comme la Guadeloupe ou la Guyane qui n’ont pas la raffinerie. Ainsi, on équilibrerait les activités sur les trois départements» explique le Directeur.
Des possibilités de développement non négligeables qui devraient permettre à la société de prendre un autre tournant dans son histoire, tout en étant plus en accord avec la réalité socio-économique de ces territoires d’implantation.



Auteur : AMPI

Ainsi, à l’aube de ses 40 ans, la SARA continue son petit bonhomme de chemin.

A travers les méandres des différentes crises qu’elle a pu traverser, la société continue sa mission première qui est d’assurer l’indépendance énergétique des 3 DFA.
Certes, ce malaise lié à la relation complexe qu’elle entretient avec les populations des territoires sur lesquels elle est basée déteint sur l’ambiance générale au sein de l’entreprise.
Les mobilisations débutées en fin 2008 en Guyane et qui ont conduit à la grève générale en février 2009 en Guadeloupe et Martinique, sont étroitement liées à la SARA et à ces prix contestés.
En effet, le mécanisme de fixation des prix n’est pas toujours simple à comprendre pour le grand public. Entre la part distribution revenant aux compagnies pétrolières, les différentes taxes que touchent les collectivités et enfin le prix sortie SARA représentant l’achat du brut, le coût de production du raffinage, le transport et le stockage… ; cette complexité n’arrange pas cette image d’entreprise « opaque ».
Si l’Etat participe aujourd’hui à cette volonté de baisse des prix du carburant dans la zone, assurément, il ne pourra pas le faire indéfiniment.

Max Harménil est chef opérateur, responsable des unités de raffinage et dans l’entreprise depuis 24 ans. Il a gravi les échelons de tout son service jusqu’à diriger une équipe aujourd’hui.


« Les gens ont cette image de nous, de nantis,… ba-yo, nou ka genyen bon lajan. Je gagne bien ma vie, mais en retour, il y a beaucoup de sacrifices aussi. On travaille n’importe quel jour et c’est surtout des métiers à risque. En fait, les gens ne sont pas bien informés sur nous, ils imaginent toute sorte de choses. La SARA doit ainsi plus communiquer pour mieux se faire connaître. »
A la question de savoir ce que lui faisait cette image négative que les populations avaient de la SARA, Max Harménil de nous avouer « ça fait mal, oui, …ça fait mal, c’est très difficile. On évite de dire qu’on travaille à la SARA, on ne le crie pas sur tous les toits, bien que l’on soit aussi conscient de participer à la dynamique économique du pays et que chaque personne ici je pense, est contente de travailler à la SARA. »

Pourtant la Société Anonyme de Raffinerie des Antilles reste une entreprise comme une autre, composée d’hommes et de femmes. Max Harménil se souvient : « avant d’arriver à la SARA, j’étais un gentil petit garçon, j’y ai fait des rencontres, des amis. En rentrant à la raffinerie à l’âge de 23 ans, j’y ai bu ma première bière, depuis…..s’interrompt-il en riant. Nous avons une vraie famille à la SARA », rajoute-t-il dans un large sourire bien éloquent.

Pourtant, les campagnes de communication n’y suffisent apparemment pas, la SARA garde cette image plutôt négative et a encore du mal à la changer.
Par contre, avec l’essor des biocarburants et des énergies renouvelables dans un contexte général de développement durable, la SARA a une belle carte à jouer. Etant compris dans le virage que prend l’Union Européenne face à ces nouvelles énergies, nos territoires prendront également la même orientation. De quoi rassurer les populations et surement changer cette mauvaise perception de l’entreprise.
Par contre, pour ce qui en est des prix, …c’est une autre histoire sur laquelle politique, direction et syndicat n’ont pas fini de se pencher.