mercredi 19 août 2009

Hommage aux bataillons où s'illustraient nos Compatriotes Antillais

LE 15 Août 2009 dernier le 64e anniversaire du débarquement de Provence,nous ne pouvons ,ni devons oublier nos parents qui prirent le risque de tout donner pour que cette journée du 15 Août 2009 nous puissions la vivre dans un pays "sécurisé".Cet hommage nous le traduisons par l'énumération des Bataillons de Marche qui ont participé à ces combats victorieux,mais combien sacrificiel pour certain des notre.Il va s'en dire que très certainement certains de nos compatriotes ont vécu cette guerre dans d'autres Bataillons que nous ignorons pour le moment ,nous espéront que des chercheurs se mettront à l'ouvrage pour retrouver leur ecxistence.
En attendant ,voilà ce que nous avons:
Définition d'un Bataillon:Un bataillon est une unité militaire regroupant plusieurs compagnies.Suivant les lieux et les époques, plusieurs bataillons forment :• un régiment• une demi-brigade• une brigadeTraditionnellement, un bataillon était commandé par un chef de bataillon ou commandant. Les quelques bataillons subsistant dans l'armée française portent ce nom par tradition (chasseurs à pied ou chasseurs alpins) et sont en fait des régiments, c'est-à-dire de véritables formations administratives. Ce sont des bataillons formant corps. De ce fait, ils sont commandés par un colonel ou un lieutenant-colonel
-Bataillon de marche n°1
L'Armistice de juin 1940 est durement ressentie par les populations françaises et africaines de l'A.E.F. et du Cameroun.Deux renforts d'un millier d'hommes chacun, provenant du Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad (Saras), destinés à combattre en France, se trouvent bloqués à Brazzaville, renfort n°4 (Commandant Delange) et à Pointe-Noire, renfort n°3 (Commandant Colonna d'Ornano et Capitaine Garbit), ce dernier en cours de rapatriement sur le Tchad pour démobilisation. Une partie de ce détachement permit de mettre sur pied à Fort-Archambault le BM3 (Commandant Garbay) qui devait s'illustrer en Erythrée.Le 29 août au matin, à Brazzaville, le renfort n°4 intervient pour neutraliser les chefs militaires et civils, tenants du Gouvernement Pétain et met fin aux hésitations et aux velléités diverses. Au milieu de l'après-midi, le Colonel de Larminat, représentant le Général de Gaule, hébergé sur un bateau fluvial ancré au large de Léopoldville, et tenu au courant de l'évolution de la situation par une ligne téléphonique privée, traverse 1e Pool et est reçu chaleureusement à l'embarcadère de Brazzaville par les Anciens Combattants, drapeau en tête.Sans effusion de sang, le ralliement du Congo Français à la France Libre est proclamé. II ne sera pas contesté par la suite.Le jour même, le Renfort n°4 prend pour nom "Bataillon de Marche n°1 de l'Afrique Equatoriale Française Libre" et il peut espérer dans un bref délai participer à la formation de la Brigade d'Orient décidée par le Général de Gaulle. La situation au Gabon et au Levant retarde cette réalisation.Des fonctionnaires en affectations spéciales demandent à servir au BM1 ainsi que de jeunes Français forestiers, agents de factoreries et industriels venus d'A.E.F. et du Congo Belge.La création à Brazzaville d'une école d'aspirants va permettre de former d'excellents chefs de Section.Grâce à ces apports de valeur, le BM1 se trouve dès septembre correctement encadré et apte à prendre sa place dans les unités combattantes.Ralliement et maintien de l'ordre au GabonAprès un dernier ralliement, les autorités civiles et militaires du Gabon se rétractèrent sous la pression des tenants du gouvernement de Vichy et de détachements des Armées de Terre, Mer et Air venus d'A.O.F.Tandis qu'un groupement de militaires du Cameroun (active et réserve) aux ordres du Colonel Leclerc, et un Bataillon de Légion commandé par le Commandant Koenig s'emparent du terrain d'aviation et de la ville de Libreville, le BM1 renforcé d'éléments prélevés sur Pointe-Noire procède à la pacification du Sud et de l'Ogoué du 10 octobre au 10 novembre 1940 (Lambaréné, Port-Gentil) puis il rejoint Libreville pour permettre aux troupes venues du Cameroun, et au Bataillon de Légion de rentrer à Douala. Le Colonel Parant est alors gouverneur et Commandant Militaire du Gabon.La lère Compagnie du BM1 (Capitaine de Boissoudy) en précurseur rentre à Brazzaville et est transportée à Port-Soudan et Souakim sur la mer Rouge pour rejoindre la Brigade d'Orient. Elle arrive trop tard pour participer aux opérations d'Erythrée et est regroupée avec le BM1 au Camp de Quastina en Palestine.Opérations du Moyen-OrientAprès un court séjour à Brazzaville où le gros du BM1 s'équipe en cadres et en matériel et où le Père Houchet devient son Aumônier, il embarque à partir du 15 mars 1941 sur les bateaux fluviaux remontant le Congo et l'Oubangui, pour rejoindre les Forces Françaises Libres du Moyen-Orient.De Bangui il est transporté par camions des Ponts et Chaussées sur Fort-Archambault où il traverse le Chari et continue sur Ati, Mongo, Abecher et Adre, le dernier poste du Tchad Français. Le Capitaine Xavier Langlois qui l'attendait dans ce poste prend le commandement de la Compagnie d'accompagnement.A noter que l'administrateur et Mme Souberville, engagés à la 13e Demi-Brigade de Légion se joignent à ce transport.Sur un matériel inadapté au sable désertique, le BM1 gagne cahin-caha El Facher puis El Obeid d'où il est transporté par voie ferrée sur Khartoum-Omdurmann et OuadiHalfa, puis par bateaux fluviaux jusqu'à Assouan. II reprend le chemin de fer égyptien jusqu'au Caire.Le Colonel Monclar (Magrin-Verneret) commandant la Brigade d'Orient, passant en revue le Bataillon dans la gare du Caire, est très frappé par la belle tenue et la prestance des Saras.Le Bataillon continue par chemin de fer égyptien jusqu'à Ismailia, traverse le canal, et par voie ferrée palestinienne atteint le camp militaire de Quastina où se regroupent les unités françaises libres venant du Moyen-Orient, de Chypre, d'Erythrée, du Western Desert, d'A.E.F., du Cameroun, d'Angleterre, de Syrie et de Chypre.Passé en revue le 20 mai 1941 par le Général de Gaulle, le BM1 est engagé dans les opérations de Syrie le 8 juin 1941.A partir de cette date il fait partie des Unités Combattantes de la 1ère DFL.Dans la nuit du 14 au 15 juin 1941 il pénètre dans le dispositif adverse couvrant Damas, et après avoir fait prisonnier les défenseurs, il prend la ville le 21 juin.Pendant les jours qui suivent, il achève la désorganisation des forces vichystes en liaison avec les autres unités. II met ainsi le Général Catroux, plénipotentiaire de la France Libre, en position favorable pour négocier l'Armistice.Ces dernières opérations ont été très dures moralement et matériellement, elles ont entrainé la mort de 51 gradés et soldats dont le Capitaine Pierre Rouget, le Lieutenant Corentin Prigent, l'Adjudant le Juge de Segrais.Une période d'accalmie permet au BM1, qui a bénéficié du ralliement de nombreux soldats africains d'A.O.F. de s'entraîner et se réorganiser.Au début d'octobre 1941, il se dédouble pour former le BM11 confié au capitaine, bientôt Commandant Xavier Langlois, tandis que le BM1 est commandé par le Commandant Allegrini.Ces deux Bataillons et le B.I.M. (Commandant Savey) forment la 3e Brigade commandée par le Colonel Delange. A la suite d'incidents, il est constaté au cours de l'hiver difficile 1941-1942, que les militaires africains du Tchad ont besoin d'aller se retremper chez eux en permission.Laissant le BM11 au Commandant Langlois, le Lieutenant-Colonel Delange organise le rapatriement des Tchadiens par la voie du Nil jusqu'à Juba, et de là sur Bangui en traversant le Congo Belge. Le BM1 est alors commandé par le Capitaine Guena.Après une inspection du Général Leclerc, il est décidé qu'au retour des permissionnaires, le BM1 sera groupé au Nord de Moussoro sous les ordres du Commandant Massu pour faire partie de la Force "L" (Colonne Leclerc).C'est dans ces conditions que, sans difficulté, les militaires européens et africains du BM1, après un entraînement intensif, repartent volontaires et prennent part aux opérations de la Colonne Leclerc, du 18 novembre 1942 au 20 février 1943, Fezzan, Tripolitaine, et à celle de Tunisie du 21 février au 13 mai 1943Le Lieutenant-Colonel Delange est nommé Gouverneur et Commandant Militaire du Fezzan et du secteur de Ghadames (Derg-Sinaouën) le 11 janvier 1943.II fait liaison à Ghat et à Ghadames avec les sahariens du Sud-Algérien et du Sud-Tunisien.La défense, la police et l'administration de ces anciennes colonies italiennes sont assurées par des éléments du BM1 réduits au minimum par la création de milices fezzanaises. La 1ère Compagnie du Capitaine Soule-Susbielle occupe Ghadames, Derg-Sinaouën, qu'elle quittera en juin 1943 pour rejoindre la Force "L" d'où elle sera versée à la 1ère DFL comme diverses unités du BM1.Pendant ce temps le médecin Capitaine Coupigny, aidé par l'Aumônier Houchet fait front à une épidémie de fièvre récurrente qui atteint civils et militaires. Ils s'y dépensent sans compter.Les opérations de Tunisie s'achèvent par les victoires de Ksar-Rhilane, Bir Soltane du 10 au 23 mars 1943 (Force "L"), où tombe le Capitaine d'Abzac (remarquable méhariste qui servait au Tibesti en 1939 avec le Commandant Delange et le Capitaine Langlois), et la victoire de Takrouna le 11 mai 1943 (1ère DFL, Lieutenant-Colonel Gardet).La reddition des forces allemandes et italiennes permet de réorganiser les troupes françaises combattantes en vue du prochain débarquement en Europe, et de les entraîner dans ce but.Des militaires européens du BM1 passent à la 2e DB lors de sa création. L'Aumônier Capitaine Houchet, très aimé et respecté de tous, devient Aumônier au Q.G. du Général Leclerc. II sera tué à Strasbourg le 22 novembre 1944 en secourant héroïquement les blessés devant le pont de Kehl.Les éléments africains du BM1 sont reversés de la Force "L" à la 1ère DFL et participent aux combats du Corps Expéditionnaire d'Italie du 18 avril au 22 juillet 1944. C'est ainsi que le Capitaine Soule-Susbielle, déjà mentionné, du BM1 muté au BM24 conserve la 1ère Compagnie du BM1 qu'il commande depuis les campagnes du Moyen-Orient.La 1ère DFL débarque dans la région de Cavalaire à partir du 15 août 1944, et dans le cadre de la 1ère Armée Française repousse l'ennemi jusqu'aux Vosges et l'Alsace. Le froid et la neige imposent de ramener les Africains sur la Côte d'Azur ; ils sont remplacés par de jeunes volontaires FFI.Pratiquement, objet de multiples mutations, le BM1 a participé aux principales campagnes de la reconquête, d'août 1940 à novembre 1944.C'est pourquoi on retrouve des anciens du BM1 dans la 1ère DFL, la 2e DB et dans les Parachutistes.Général R. DELANGE
.- Bataillon de marche no 2Insigne du bataillon de marche no 2 de l'Oubangui-Chari (Afrique équatoriale française)
Une unité est dite « de marche » (BM) lorsque elle est formée à partir d'éléments d'autres unités ; en pratique, cela résulte le plus souvent de pertes trop lourdes dans les unités d'origine, mais cela peut aussi résulter d'un ralliement local d'unités plus petites. Le terme « marche » désigne une unité qui est formée pour un temps limité. En général, pour la durée de la campagne.Pendant la Première Guerre mondiale, ce type d'unité a été créée suite à une décision ministérielle du 25 janvier 1915 prévoyant la constitution de 40 bataillons de marche en France, soit deux par région militaire. Cette volonté fait suite à la crise des effectifs qui se fait déjà sentir et à l'obstination de l'état-major d'employer le maximum de troupes au front afin de s'assurer de la supériorité numérique. Ces bataillons sont composés de recrues, de soldats encore dans les dépôts et de blessés redevenus disponibles.Février 1915, à partir de renforts de tous les régiments de la place de Belfort formation d'un bataillon de marche, à la caserne Bechaud, portant le numero 171. Le 24 mars 1915, les trois BM des 63e RI, 107e RI et 171e R.I sont mis à la disposition du 6e corps d'armée. Le BM du 171e R.I sert à reconstituer le 132e R.I.Les bataillons d'infanterie légère d'Afrique (BILA) étaient des bataillons formant corps. En 1914, à la déclaration de la guerre, les effectifs devant pour la plupart rester en garnison en Afrique du Nord, on a formé pour la durée de la guerre, un puis trois bataillons de marche d'infanterie légère d'Afrique. Il y en eu trois qui ont participé à la Première Guerre mondiale : le 1er , 2e et 3e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique BMILA. Les troisième et cinquième BILA ont formé en France le troisième bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique et se sont couverts de gloire en Belgique à la maison du Passeur (porté sur le drapeau)1.Pendant la Seconde Guerre mondiale, 24 bataillons de marche coloniaux2. vont voir le jour au sein des Forces Française Libres, pour la durée du conflit. Certains d'entre eux sont même récompensés de la plus haute récompense militaire : la croix de la Libération, comme le bataillon de marche n°2 de l'Oubangui-Chari.Le Bataillon de marche n° 2 (BM2)Après le BM1 constitué à Brazzaville par le commandant Delange (fin août 1940), le BM 2 vit le jour à Bangui (Oubangui-Chari, aujourd'hui : Centrafrique) sous les ordres du commandant de Roux, au début de novembre1940. Il comprenait un millier d'hommes (répartis en un groupe franc (lieutenant Bourgoin, sergent-chef Conus) et quatre compagnie : la 5e (capitaine Amiel), la 6e (lieutenant Hautefeuille), la 7e (lieutenant Féraud), la compagnie d'accompagnement (capitaine Duché de Bricourt). Le bataillon quitta le territoire le 25 décembre 1940 pour Brazzaville et Pointe-Noire, d'où il sera acheminé vers Port-Soudan, via l'Afrique du Sud. Il n'y arrivera que le 19 avril, après la fin des opérations en Erythrée.Après avoir rejoint les autres unités de la division Legentilhomme à Qastina (Palestine), il prendra à la campagne de Syrie, où il se distinguera lors des combats de la route des djebels (djebel Galaat Hassane, djebel Bou Atriz) et de la prise de Damas (21-22 juin 1941). Il participera ensuite au maintien de l'ordre dans la région de Homs (Syrie), à Alep et sur les bords de l'Euphrate. Nommé lieutenant-colonel et commandant des Territoires de Nord-Syrie, René de Roux passe alors le commandement au capitaine Amiel, nommé chef de bataillon. A la fin décembre, il prend la direction de l'Egypte avec la brigade Kœnig et prendra part à la reddition de la garnison allemande d'Halfaya, puis aux opérations précédant le siège de Bir Hakeim (février-mai 1942). Il constituera ainsi une Jock column le 12 mai, sous les ordres du commandant Amiel, qui relève celle de la Légion, commandée par le lieutenant-colonel AmilakvariChargé de la défense du secteur nord-ouest, l'un des plus violemment attaqués par les troupes de l'Axe, il perdra durant de furieux combats près de 40 % de son effectif (dont 216 tués). Revenu à Beyrouth en juillet, le BM 2 est passé en revue par le général de Gaulle le 12 août. En lui décernant une citation à l'ordre de l'armée le 28 août 1942, de Gaulle évoquera en ces termes le BM 2 : "Blancs et Noirs de l'Oubangui, étroitement unis, ont donné dans la campagne 1941-1942, un bel exemple de patriotisme et de valeur militaire." Le bataillon sera fait Compagnon de la Libération le 20 novembre suivant ; ses deux chefs successifs seront également faits Compagnons de la Libération*.Au début de décembre 1942, le BM 2 reçoit l'ordre de se diriger sur Madagascar, où la réorganisation des forces françaises est en cours, sous le commandement du général Legentilhomme, haut commissaire de France dans l'océan Indien ; il débarque à Tamatave à la fin de février 1943. Relevé par le BM 10, venu du Moyen-Congo, en septembre, le BM 2 regagne Bangui, où il est accueilli triomphalement le 24 octobre. En mars 1944, il est dirigé sur la France, mais il n'y arrivera qu'au début de 1945, pour prendre position devant la poche allemande de Royan, dont il enlèvera plusieurs positions à la mi-avril. Le 18 juin 1945, il aura l'honneur de défiler sous l'Arc de Triomphe ; trois mois plus tard, un autre honneur lui sera conféré : la fourragère de la croix de Guerre.--------------------------------------------------------------------------------* Le colonel de Roux sera décoré à titre posthume le 29 août 1942, lendemain de sa mort dans un accident d'avion au mont Liban.Sous l'impulsion du Gouverneur de Saint-Mart, le 29 août 1940, l'Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine) se rallie à la France Libre. Quelques semaines plus tard, le 1er novembre 1940, est créé à Bangui le 2ème Bataillon de Marche de l'Afrique Equatoriale Française (ou Bataillon de Marche de l'Oubangui-Chari). Placés sous les ordres du Commandant de Roux, 25 officiers, 115 sous-officiers et plus de 800 hommes de troupes africains constituent cette formation d'élite.Affecté sur le front de l'Atlantique, le BM2 prend position aux avant-postes de Royan et se distingue notamment les 15 et 16 avril 1945 en enlevant une série de positions ennemies truffées de blockhaus.Durant tous les combats auxquels il a pris part, le BM2 aura compté 167 tués et 306 blessés.
- BATAILLON DE MARCHE N° 3 D'AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE1. HISTORIQUE1.1. Filiation, garnisons16.10.1940 Création du bataillon de marche n° 3 d'Afrique équatoriale française (BM 3) avec des éléments du RTS Tchad et des compagnies du bataillon de renfort n° 3 renvoyé au Tchad : Fort-Archambault.01.1941 Il rejoint le Soudan anglo-égyptien.14.02.1941 Il participe aux opérations d'Erythrée au sein de la brigade d'Orient des FFL.06.06.1941 Le BM 3 prend part aux opérations de Syrie avec la 1re brigade française libre jusqu'au 14 juillet 1941.11.04.1942 Il participe aux opérations de Libye, jusqu'au 31 juillet 1942, avec la 2e brigade française libre.01.10.1942 Le BM 3, renvoyé au Tchad, est dissous à Fort-Lamy, ses personnels renforcent le RTST.1.2. Décoration portée par le fanionCroix de guerre 1939-1945 avec deux citations.1.3. CampagnesErythrée (1941), Syrie (1941), Libye (1942).2. INSIGNEBM 3 (1941-1942)SymboliqueAncre de la coloniale dorée brochée d'une croix de Lorraine rouge, peinte, chargée d'une tête de dromadaire argentée, tournée vers la droite de l'insigne. Sur la trabe un cartouche au sigle TCHAD est gravé en noir.L'insigne évoque l'appartenance aux FFL d'une formation coloniale, créée à partir du RTS Tchad, dont certaines unités élémentaires étaient constituées par des groupes méharistes.Nota : insigne dessiné en 1941, par le médecin capitaine Vernier s'inspirant de la couverture du traité de médecine tropicale du médecin commandant Palés, et qui sera remanié par le capitaine ChandonFabrications84a Artisanale de Damas, fixation par épingle à charnière.84aVariante avec bras de l'ancre cassés84b Artisanale de Damas, peinte.84bVariante sans cartouche, nom en relief84b Artisanale de Damas, peinte, fixation par épingle à charnière.84bVariantes sans cartouche, nom en relief ,avec bras de l'ancre cassés-Le Bataillon de Marche 4De la formation à la campagne d'ItalieLes commandantsCommandant BouillonLieutenant-Colonel BourgeoisCommandant FougeratCapitaine GuillaumetCommandant ButtinOrigine- . a été formé au Cameroun avec des cadres dont la majorité, officiers et sous-officiers, venaient de la Haute-Volta, et aussi du Niger, de la Côte d'Ivoire et du Dahomey. Tels étaient par exemple parmi les officiers : les Capitaines Bouillon, Fougerat, Lieutenants Despian, Brisbarre, Geoffroy, Jeanperrin, Beruyer, Chabert, Revault d'Allonnes, Courant, Ibrahima Diallo, Médecin-Capitaine Robin, Médecin-Lieutenant Charmot. Et, parmi les sous-officiers : Plantevin, Le Forestier, Genoseau, Payet, Leclerc, Victorin, Penformis, Antonini, Provost, Dubois, Birden, Escarguel, Piaud, Genicoud, etc...Ces cadres, accompagnés de Tirailleurs (Mossis et Bobos en majorité), se retrouvèrent en Gold Coast en juillet-août 1940, à Tamalé, puis Kumasi, et enfin sur la côte à Wineba. Beaucoup de ces Africains devaient retourner en AOF, sauf un certain nombre, sous-officiers pour la plupart, qui choisirent de suivre leurs officiers. Ensemble, ils rejoignirent le Cameroun par voie maritime après le ralliement de ce territoire sous l'impulsion du Lieutenant-Colonel Leclerc, et débarquèrent à Douala, dans les premiers jours de septembre 1940.
C'est là que se forma le 3" Bataillon du 1er Régiment de Tirailleurs du Cameroun, à partir:- des éléments précités, venus du Gold-Coast,- de cadres (Capitaines Defosse et Son, Lieutenants Eymin, Père Pouille, etc...) venant des forces locales, et d'hommes recrutés dans le pays,- de jeunes officiers venus d'Angleterre (Sous-Lieutenants Henry, Eckert, Removille, Monterrand).
Cantonné dans une école du quartier d'Akwa Bell, le bataillon s'arme, s'équipe et s'instruit progressivement. Début novembre, une grosse compagnie, avec un encadrement européen très renforcé, était constituée, acheminée par mer vers Libreville, et débarquée à l'embouchure de la Tsini. Cette unité devait remonter la rivière sur des embarcations ; un mitraillage par deux Glenn-Martin vichystes, devait faire quelques victimes, dont le Sous-Lieutenant Removille, tué.Après une marche dans les palétuviers et un bivouac dans une clairière, la compagnie et un bataillon de Légion Etrangère (Commandant Koenig ) attaquèrent le terrain d'aviation de Libreville, qui devait être occupé après de violents tirs d'armes automatiques (mort du Lieutenant Despian). Les combats se terminaient dans la nuit avec la reddition de la capitale du Gabon et la Compagnie du Cameroun était peu après rembarquée pour Douala.Fin décembre 1940, ce 3e Bataillon gagne Maroua, dans le Nord-Cameroun, et installe son camp aux portes de la ville.
C'est là qu'il prend le nom de Bataillon de Marche n°4, en exécution de l'ordre n° 40 du 28 décembre 1940.
L'ordre de bataille est le suivant :Commandant : Chef de Bataillon BouillonOfficier adjoint : Capitaine Fougerat1re Compagnie : Lieutenant Revault d'Allonnes2e Compagnie : Capitaine Son3e Compagnie : Capitaine Defosse (à partir du 16-3-1941)Compagnie d'accompagnement :: Capitaine BrisbarreMédecin-Capitaine Robin, Médecin-Lieutenant CharmotLe 17 février 1941, le BM4 quitte Maroua et se regroupe à Massagueit, campement situé à 80 km au nord-est de Fort-Lamy où il reste pendant les opérations de Kouffra. Le 25 mars arrive l'ordre de départ et le bataillon, transporté soit sur des camions militaires d'origine britannique, soit des camions civils réquisitionnés, fait mouvement vers l'Est. II passe successivement par Bokoro, Ati, Abéché, franchit la frontière entre Adré et El Geneina et, dans le Soudan, gagne El Fasher. puis, par des pistes de sable difficiles, El Obeid où il est embarqué sur train le 14 mai1941. II atteint le Caire, passe le Canal de Suez à El Quantara et débarque le 22 mai à Quastina (Palestine), dans un camp où sont regroupées les Forces Françaises Libres.Avec celles-ci, le BM4 participe à la campagne de Syrie, franchissant la frontière le 11 juin. Peu après bombardé et mitraillé par des avions, il attaque le 16 le village de Kissoué où il subira des tirs d'artillerie, puis fait route vers Damas, qu'il atteint le 21 juin. Après la cessation des hostilités, soit le 12 juillet 1941, le Bataillon s'installe à Damas dans la caserne Hamidiéh, où il se recomplète en personnel et matériel.L'EthiopieUne nouvelle étape est marquée le 23 juillet par son départ pour l'Ethiopie où les forces anglaises et sud-africaines avaient infligé de sévères défaites aux Italiens, qui n'occupaient plus que quelques poches comme Gondar. Le Lieutenant-Colonel G. Palewski , envoyé par le Général de Gaulle pour défendre les intérêts français (Djibouti n'était pas encore rallié) avait demandé l'envoi d'une force militaire pour mieux marquer la présence française, d'où la désignation du BM4, son embarquement à Suez le 24 juillet 1941 à bord du Cap St-Jacques, et son débarquement le 31 juillet à Berbera. Le bataillon est regroupé à Buramo, d'où un simple détachement, commandé par le Lieutenant Lecourt, est admis par les autorités britanniques à participer à la prise de Gondar, en décembre 1941. II s'installe ensuite à Diré-Daoua, loin des combats qui se déroulent en Libye, sans mission bien définie, ce qui sera nuisible à l'habituel esprit de discipline des Tirailleurs. Enfin, le 22 avril 1942 arrive l'ordre de retour tant attendu ; le bataillon embarque à Berbera sur le s/s Burma, débarque à Suez, puis arrive à Beyrouth.Le LibanC'est l'époque où Rommel fonce à travers la Libye avec, pour objectif, la conquête de l'Egypte. Ceci explique que le BM4, qui reçoit une dotation de canons de 75 mm et de brenn-carriers, se voit confier la mission d'établir une position défensive dans les montagnes du Liban, entre le village d'Antoura-Mtein et le col de Zahlé : ces travaux seront inspectés par le Général de Gaulle, pendant le mois d'août. L'Afrika Korps étant arrêté devant El Alamein, cette mission devient sans objet et le bataillon s'installe le 20 septembre dans une caserne de Tripoli, sous les ordres du Commandant Bourgeois qui a remplacé le Commandant Bouillon, appelé à d'autres fonctions.La LibyeCette vie de garnison ou presque, cesse le 10 janvier 1943 lorsque le BM4 est affecté à la 2e brigade (Colonel Garbay ) de la 1re DFL (Général Koenig) et part par voie ferrée pour Tobrouk, où il arrive quelques jours plus tard.L'ordre de bataille est alors le suivant :Commandant : Lieutenant-Colonel Bourgeoisadjoint Capitaine Fougerat1er Compagnie : Capitaine Jeanperrin2e Compagnie : Capitaine Defosse3" Compagnie : Capitaine ChabertCompagnie d'accompagnement : Capitaine BrisbarreMédecin : Capitaine CharmotCitons encore quelques noms, outre ceux mentionnés plus haut :- Officiers : Chareyre, Perner, Robedat, Frattacci, Lecourt, Pointet, etc...- Sous-officiers : Birden, Bignet, Godard, Piaud, Baudoin, etc.Le Bataillon est équipé en matériel britannique, tant pour l'armement que les véhicules, conservant toutefois 8 canons de 75 mm, excellents pour la défense antichars. Après trois mois d'entraînement, il quitte Tobrouk et arrive en Tunisie avec la 1re DFL. le 4 mai : le transport avait été endeuillé par la noyade du Père Pouille, le jour de Pâques, après la messe, sur la plage de Misurata.La TunisieEn Tunisie, la 1re D.F.L. relève la 51e Division britannique et le BM4 prend position, au cours de la nuit du 6 au 7 mai 1943, dans un bois d'oliviers à l'ouest et au sud du Djebel Takrouna, solidement tenu par les Allemands.L'attaque est menée le 12 mai par la Compagnie Defosse qui, dans la nuit, s'était installée sur un éperon rocheux, avec le P.C. avancé du bataillon ; après la préparation d'artillerie, les hommes quittent leurs trous individuels et foncent vers le piton ennemi. Le Capitaine Defosse - qui devait être le premier Compagnon de la Libération du Bataillon - est gravement blessé en franchissant le violent barrage allemand. L'assaut est très dur, des combats individuels sont livrés à la mitraillette et à la grenade et les pertes sont assez élevées. De nombreux prisonniers sont faits et les tirs cessent le 13 mai 1943.Après un bref retour en Libye, à Zuara, le BM4 revient en Tunisie et s'installe dans une oliveraie entre Nabeul et Hammamet. Le Capitaine Fougerat, promu Chef de Bataillon, remplace le Lieutenant-Colonel Bourgeois et prend le commandement. Il a pour adjoint le Capitaine Painchaud, le Capitaine Guillaumet, commandant la Compagnie hors-rang.Les Tirailleurs les plus anciens (Camerounais, Mossis, Bobos) sont renvoyés dans leurs pays d'origine et remplacés par des Tchadiens, qui étaient arrivés avec le Général Leclerc (partant lui-même former sa DB au Maroc). Par ailleurs, l'équipement britannique sera ultérieurement remplacé par du matériel réglementaire américain : les hommes se familiarisent avec celui-ci et une période intense d'instruction, de tirs, de manoeuvre, occupera ces mois jusqu'au printemps 1944.L'ItalieLe 12 avril 1944, tout le monde prend à Tunis le train pour Bône et s'embarque le 17 sur le s/s Durban Castle, pendant que les véhicules sont chargés sur le s/s Roselinde. Les hommes débarquent le 20 au port de Naples, encore ravagé par les bombardements de l'aviation alliée et sont transportés d'abord à Frignano Maggiore, puis à Montemarano et Castelvedere di Calore, en attendant la proche offensive contre la ligne Gustav.La qrande offensive du forcement de la ligne Gustav partit le 10 mai 1944. D'abord en réserve de division, le Bataillon de Marche N°4 fut engagé le 16 mai sur les hauteurs du Rio Forma Quesa avec mission de nettoyer la vallée. II se heurte là à des résistances acharnées et ne réussit à franchir le fleuve que le 20. Le lendemain, il atteint la route Pico-Pontecorvo et occupe la cote 160. La bretelle Hitler de la ligne Gustav est crevée. L'âpreté des combats peut se mesurer à la distance parcourue : 15 kilomètres en 5 jours ! L'Allemand se replie et l'exploitation commence le 30 mai. Le soir même le Bataillon de Marche N°4 est à 40 kilomètres au nord de Pontecorvo. Le 6 juin, ses éléments sont devant Tivoli où la 2e brigade pénètre le 7 juin.Après la traversée de Rome, la poursuite s'accélère. Le contact n'est repris qu'au nord de Viterbo, devant Montefiacone. C'est le Bataillon de Marche N°4 qui s'empare de la ville, le 10 juin, après un assaut de deux compagnies appuyées par les chars. Malheureusement une contre-attaque de nuit pénètre jusqu'au PC. de la 2" Compagnie et tue le Capitaine Daniel. Mais le terrain conquis est néanmoins conservé. Le 11 juin, la marche en avant reprend sur la route de Montefiascone-Bolsena sans rencontrer de sérieuses résistances. Le 12 vers 8 heures le Bataillon de Marche N°4 est arrêté par des feux nourris au début du fossé d'Arlena. Le Commandant Fougerat qui s'était porté aux premières lignes est tué d'une rafale de mitrailleuse. Grâce à des tirs de soutien d'artillerie et à l'arrivée des chars, l'ennemi se replie et l'avance se poursuit jusqu'au fossé Melano. Pour progresser de 1 500 mètres dans la journée, le B.M.4 a perdu son Chef de Bataillon, un Commandant de compagnie, le Lieutenant Aude, 16 tués et 40 blessés. Le lendemain, Bolsena est atteint. La Légion Étrangère relève le BM4 dans la nuit du 13 au 14. Les opérations d'Italie sont terminées pour lui. Depuis le 16 mai il était sur la brèche.II pleure cependant son Chef, le Commandant Fougerat. Ce jeune Chef de Bataillon était adoré de ses hommes pour son humanité, sa justice et sa bravoure. C'était un chef promis au plus brillant avenir par l'étendue de son savoir et son intelligence lucide. II n'a pu réaliser son plus ardent désir qui était de revoir la France. Du moins ses camarades et ses subordonnés qui ont pu le faire, ont tenu à aller dire à sa famille l'affection qu'ils lui portaient et l'admiration qu'ils avaient pour lui. Une rue de Barbezieux, sa ville natale, porte son nom.Le 7 juillet 1944, le BM4 est rassemblé à 40 kilomètres de Naples, dans la région d'Albanova. II panse ses plaies, se recomplète et se prépare à ce qu'il sait imminent : le débarquement en France.Du 16 au 27 juillet, en trois détachements le BM4 est acheminé soit sur Brindisi où sera embarqué le matériel lourd, soit sur Tarente où se retrouve le gros du bataillon.Le 7 août, à l'effectif des 25 Officiers, 706 Sous-Officiers et hommes de troupe, il embarque sur le Durban Castle pour une destination inconnue. Pour des raisons de secret, elle ne sera dévoilée qu'en mer. L'enthousiasme est à son comble et les MP britanniques perdent leur flegme en voulant mettre de l'ordre chez ces "Damned Frenchies".Pendant 8 jours, le Durban Castle fait le bouchon en rade de Tarente. Enfin le 15 août il prend sa place dans le convoi. Les enveloppes de mission sont ouvertes. Le sort en est jeté : on débarquera dans la baie de Cavalaire, à quelques kilomètres de Hyères.-Les Forces Françaises Libres-Le Bataillon de Marche 5Les commandantsCommandant R. GardetCommandant BertrandCapitaine HautefeuilleLe Belut, symbole du moral au plus basLe Bataillon de Marche n° 5 a été formé au début de 1941 sur proposition du Commandant Gardet. II n'a été constitué que de volontaires Noirs et Blancs avec une majorité de Sarahs, pour les indigènes. A l'origine une centaine d'Européens, d'active ou de réserve, composèrent les cadres et les spécialistes. A sa tête le Commandant Gardet.L'instruction eut lieu dans un camp, à 70 km de Yaoundé, sur la rive droite de la Sanaga en un site bien mal choisi : chaleur humide, moustiques, tsé-tsé.Le camp fut construit par le Capitaine Dronne , dynamique et rabelaisien, en un temps record. Le 1er mai, le 3' bataillon du Régiment de Tirailleurs Camerounais occupe le camp "Lieutenant-Colonel d'Ornano" .Cinq mois d'instruction dans une ambiance de dur travail, de foi ardente, de confiance en le chef de la France Libre. Fin septembre le bataillon est prêt ; il est maintenu au Cameroun pour des raisons supérieures. II s'énerve mais "Patience" telle est la consigne. Pour tromper son attente il est envoyé dans le Nord, à Garoua. Enfin le 1er février 1942 l'ordre de départ arrive: destination, le Levant; le Bataillon prend sa dénomination de guerre:
-Bataillon de Marche n°5.
Du 15 février au 30 avril, par route, chemin de fer, voie fluviale (le Nil), le BM5 traverse l'AEF, le Nord Congo Belge, le Soudan Egyptien, le Sinaï, la Palestine, pour stopper à Damas en Syrie.Du 15 mai au 17 juillet il organise un Centre de Résistance au Col de Baïdar à 1 500 m d'altitude dans la ceinture fortifiée de Beyrouth, installation précaire.Début juillet, ordre de rejoindre la 1ère Division Légère. Elle est dans la banlieue du Caire. Le BM5 est intégré à la 2e Brigade ; l'autre bataillon est le BM11.Ni armement, ni matériel adéquats ; la Brigade est utilisée à organiser des Centres de Résistance, d'abord du 25 juillet au 25 août sur la route Le Caire-Alexandrie ; puis à 15 km à l'ouest d'Alexandrie elle construit un solide bouchon à cheval sur la route côtière ; on perçoit quelque armement, les antichars en particulier.Le 31 août et jours suivants Rommel a tenté la percée depuis El Alamein ; il a échoué.La lassitude réapparaît avec l'inaction ; et brusquement ordre de mouvement vers le Sud-Ouest ; départ le 17 octobre. De position en position, la 2' Brigade intégrée à la 50e Division Britannique s'approche du front.Le 23 à la nuit le BM5 occupe la croupe de El Helfa, en alerte immédiate ; à 21 h 45 se déclenche l'apocalyptique bombardement qui dure toute la nuit et prélude à la bataille d'El Alamein.La Brigade n'est pas engagée ; elle fait de la "déception", s'agite derrière le front pour induire l'ennemi en erreur. Du 24 octobre au 2 novembre le BM5 change quatre fois de position : mouvements de nuit en "blackout", pénible et fastidieux.La 8' Armée a percé au Nord ; l'ennemi décroche ; la Brigade participe au nettoyage ; la section Maylié débusque quelques salopards ; les pertes, les premières, proviennent surtout des mines : une douzaine de tués ; 20 blessés.Inaction à nouveau, en dehors du "salvage" dans la zone de combat ; puis début janvier 1943 mouvement sur Tobrouk ; la Brigade récupère le BM4 et est commandée par le Colonel Diègo Brosset .Instruction intensive ; visite de Bir-Hakeim ; offensive du "Belut" !Le Belut, symbole du moral au plus basDépart le 19 avril pour la Tunisie ; relève des Britanniques le 6 mai, le BM5 à Takrouna, à l'ouest d'Enfideville ; retrouvaille de la "Force Leclerc".Devant le BM5, les Djevillat, collines escarpées fortement tenues par les Allemands de la 90e Division Légère. Le 11 mai à l'aube il attaque ; la position est enlevée à 14 heures ; les pertes sont lourdes, dont quatre officiers tués.Le 14, le Lieutenant-Colonel Gardet reçoit la reddition du Général italien Orlando et de son corps d'armée.Le Général Giraud trouve les Français Libres indésirables ; il rejette la DFL en Tripolitaine. De Gaulle vient l'inspecter "la pénitence sera courte". Brosset, promu Brigadier, prend le commandement de la Division ; Garbay de la 2" Brigade ; la 4" Brigade est constituée.Retour en août en Tunisie dans le Cap Bon ; adieux à la 8e Armée. Instruction intensive à l'américaine !Jugée apte, la DFL embarque le 17 avril 1944 ; débarque à Naples ; est engagée le 12 mai sur le Garigliano avec le corps expéditionnaire. Juin : la 2e Brigade le 17 devant Castello-Chiaia. Le BM5 s'empare dans la nuit du Monte-Calvo (950 m) ; appuie le 19 les BM4 et BM11 au franchissement difficile du Rio Formaquesa ; enlève le 20 avec ces deux bataillons le "Ponte-Corvo Linie", s'emparant brillamment du Monte-Morone, mais au prix de 35 tués et 160 blessés.C'est alors la poursuite ; devant Tivoli le BM5 réduit les 5 et 6 juin la Villa Adriana ; toute la nuit du 11 au 12 et le 12 il livre un combat acharné sur la route Viterbe-Sienne pour la possession de Bagno-Reggio ; la 2' Compagnie Chrétien perd tous ses chefs de section.La 2° Brigade est relevée le 14 ; la DFL le 20. Le 13 juillet le corps expéditionnaire quitte l'Italie à Tarente ; le 16 il débarque en Provence.Minute inoubliable pour la D.F.L.Relève le 18 des Américains débarqués le 15 devant Hyères dominé par le Mont-Redon aux Pentes abruptes. C'est l'objectif du BM5 ; attaques, contre-attaques ; à 20 h il reste maître de la position : brillante conduite du Capitaine Faure. Le 23, le massif du Touar à la Garde est enlevé par le BM4 et le BM5.Reddition de Toulon ; retraite de l'ennemi qui s'accroche à Belfort. La DFL relève les Américains le 17 septembre au nord de Villersexel ; s'étire sur un front de 20 km sous la pluie, le BM5 dans la forêt ; il conquiert le bois de Saint-Georges le 29, péniblement.Car la forêt devant Belfort est impénétrable, farcie de défenses. La DFL glisse vers le N-O, le BM5 face à Plancher-les-Mines ; pluie, neige, froid ; relève lente des Noirs par les jeunes Français.L'attaque de Belfort est déclenchée le 19 novembre ; pour le BM5 en direction de Giromagny ; horde de fantômes harassés que conduit le Commandant Bertrand. Plancher-les-Mines est dépassé ; le 20 sous la pluie Auxelles-Haut est occupé ; le 21 sous la neige Lepuix-Gy ; le 22 Giromagny ; les 24 et 25 Etueffont-Haut ; Etueffont-Bas et Anjoutey. Exténué, sur les genoux, littéralement, le bataillon est relevé.Le 20 le Général Brosset s'est tué ; le Colonel Garbay, promu Brigadier, lui succède.Le 1er janvier 1945 la DFL relève la 2e DB. au sud de Strasbourg face aux Allemands qui tiennent une bonne partie de l'Alsace et prétendent reprendre la ville. Leur tentative forcenée du 7 au 14 janvier n'affecte pas la 2e Brigade. C'est le Capitaine Hautefeuille qui commande maintenant le bataillon.Mais du 23 janvier au 2 février le BM5 participe avec toute la DFL à la bataille de Colmar, au sud de Sélestat. Terrible épreuve dans la neige par –15°, face à un ennemi bien retranché, il y perd entre autres, le Lieutenant Le Bastard, son premier volontaire, son meilleur officier "sans peur et sans reproche".Le Général de Gaulle charge alors la DFL de libérer Brigue et Tende. Elle arrive sur les Alpes le 15 mars. Le BM5 tient en gros la frontière au nord de Menton ; il ne prend pas part à la bataille de l'Authion, ni au passage épique des Alpes par le col de la Lombarde ; pendant le décrochage allemand il occupe Vintimille et Bordighera sans coup ferrir.Pertes : 232 tués.Citations : deux à l'Ordre de l'Armée17 Compagnons de la Libération.Lybie 1943 protection du terrain d'aviation d'el Adem (Gambut)-Le Bataillon de Marche BM11Le BM11 a été créé à la date du 1er octobre 1941 au Levant avec des éléments issus du BM1, de jeunes français et des combattants sénégalais d'A.O.F. ralliés à la France Libre.Le Capitaine Xavier Langlois bien que blessé en prend le commandement. II se dépense sans compter pour que ce bataillon devienne une unité d'élite.Le centre accéléré d'élèves aspirants de Damas forme des chefs de sections qui se distingueront au combat.En avril 1942 le BM11 part en Libye avec la 2e Brigade (Lieutenant-Colonel Garbay). Jusque fin juillet il participe aux opérations sous les ordres du commandant Bavière. Le capitaine Langlois déploie ses qualités méharistes et lance des patrouilles lointaines, il occupe Djaraboub aux confins Egypte-Libye.Pendant ce temps la 1ère Brigade défend héroïquement la position de Bir-Hakeim qui est évacuée dans la nuit du 10 au 11 juin. La 2e Brigade, qui s'est portée en avant, recueille les unités qui ont décroché dans la nuit.Puis le BM11 reçoit l'ordre de pousser sur Djalo à 300 km au Sud-Ouest avec des artilleurs français et des automitrailleuses hindoues.II doit se replier avec la 8e Armée. C'est alors qu'il effectue une manoeuvre en retraite au compas solaire et à la boussole, en plein désert, il lance ses camions, ses canons, ses chenillettes dans la dépression de Qattara, large de 150 km, lac asséché, au sol friable, crevassé, mouvant, amalgame de sel et de boue.Au terme d'une randonnée de 1 000 km, ce Bataillon arrive au Caire, stupéfiant les états-majors qui croyaient infranchissable cette fameuse dépression.En octobre-novembre 1942, avec la 2e Brigade, le BM11 commandé par le Commandant Langlois participe activement aux combats d'El Alamein et de l'Himeimat, combats acharnés et victoires qui vont changer le sens de la guerre.En 1943 la 1ère DFL traverse la Cyrénaïque, la Syrie et la Tripolitaine pour gagner le sud Tunisien et achever la destruction de l'armée de Rommel.Le BM11 entraîné par son chef tient une place fort honorable dans les opérations offensives dirigées par le Colonel Brosset en Tunisie.La victoire est totale, l'armée Rommel n'existe plus. Immédiatement le Général Brosset met !a division à l'entraînement en vue des débarquements tant attendus, en Italie et en France.Campagne d'Italie18 avril au 22 juillet 1944Le BM11, complètement réorganisé et doté de matériel américain, débarque à Naples le 20 avril et prend part à la vigoureuse offensive de l'armée Juin dans la boucle de Garigliano. Dans le secteur qui lui est assigné le long du Liri, en liaison avec les Canadiens de la 8e Armée britannique, il enfonce les lignes Gustave et Hitler et occupe au prix de lourdes pertes les quartiers sud de Pontecorvo permettant aux Canadiens de s'emparer de !a partie nord de la ville.Lors des combats pour Rome, le Bataillon culbute les Allemands à l'ouest de Tivoli et prend part à la prise de Montefiascone, ainsi qu'aux durs combats à l'est du lac de Bolsena.Au prix de pertes sévères, 56 tués, 201 blessés et 8 disparus, le BM11 remplit avec héroïsme et intelligence toutes les missions qui lui sont confiées, sous le commandement du Commandant Langlois bien que blessé sur le Liri. A noter que le jeune frère du Commandant Langlois, Lieutenant évadé de France avait été tué le 13 mai 1944 au 22e B.M.N.A. lors d'une attaque sur Cassino.Le médecin-capitaine Hervé, médecin-chef du Bataillon depuis sa création, a trouvé une mort héroïque le 17 mai 1944 à Chiaia en secourant des blessés sous le feu de l'ennemi.La campagne d'Italie s'achève pour la 1ère DFL par la prise de Radicofani, perte de la Toscane, du 18 au 21 juin 1944.La division regroupée dans la région de Naples à Albanova prépare par une instruction intensive son prochain débarquement.Une grande partie de ses unités, dont le BM11, embarque à Tarente où le Commandant Langlois retrouve un de ses frères, médecin de Marine, sur un des bâtiments qui assure la protection du transport de la 1ère DFL.Débarquement en FranceLe 15 août 1944 le gros de la 1ère DFL débarque à Cavalaire. La 2e Brigade, dont le BM11, est en tête avec le Général Brosset et son Etat-Major, et tout de suite c'est la poussée vers Toulon.A droite du dispositif de la division, le BM11 progresse en direction de la Crau et s'empare de 2 collines fortifiées. Dès le lendemain, l'action reprend. Le Général Brosset exploite le succès de la 2e Brigade. Avec la participation des navires de la flotte, les faubourgs d'Hyères sont atteints, tandis que plus au Nord le BM11 flanqué du 22e BMNA, enlève de haute lutte le village de la Crau, où il recueille un accueil enthousiaste.Le 22 août la progression continue. Vers midi le BM11 s'empare des Cotes 79,2 et 75,3 en y perdant son troisième commandant de compagnie en deux jours. Elles sont furieusement contre-attaquées mais conservées grâce à l'appui de chars légers du RFM.La 2e Brigade s'empare de la Valette ; puis Toulon est atteint.La dernière ligne de défense ennemie est enfoncée.Le 24 au soir, en avance de plusieurs jours sur les prévisions, la 1èreDFL a rempli sa mission.L'ennemi en pleine retraite a décroché, et pourchassé est décimé par notre aviation.La vallée du Rhône est remontée, malgré le manque d'essence. Lyon est occupé.Entre-temps, toutes les troupes Allemandes du midi et du sud-ouest reculent, à marche forcée, vers la trouée de Belfort pour éviter leur capture.Le 17 septembre, la division vient prendre sa place à hauteur de l'Isle sur le Doubs où elle relève les unités de la 45e division américaine.Le BM11 combat vigoureusement à Lomontot, Mignafans et à Fresse.La situation générale exige que temporairement la division s'étire sur un très large front et, avant le 19 novembre il n'y aura pas d'opération d'envergure, mais des actions locales incessantes. La 2e Brigade tient 15km.Les Africains, devenus de parfaits combattants, ne supportent pas le froid et la neige, il faut les diriger sur la Côte d'Azur, et les remplacer par de jeunes FFI volontaires.A partir du 10 novembre commencent les préparatifs d'une action en Haute-Alsace. Pour des raisons d'équilibre entre les Brigades le BM11 est affecté à la 1ère Brigade (Colonel Delange) en compensation du 22e B.M.N.A. passé à la 2e Brigade (Colonel Gardet).Le 20 novembre au matin entre Plancher-Bas et Champagney, sur un ponceau du Rahin devenu torrent, le Général Brosset donne un brusque coup de volant pour éviter un fourneau de mine et est précipité dans le torrent. Son corps ne sera retrouvé que 48 h après. Sans délai il est remplacé par le Général Garbay.Le BM11 dans le cadre du RTC1 du Colonel Delange arrive en vue de Sewen par des chemins forestiers. II atteint la vallée de la Doller et se heurte à une vive résistance.Le 23 novembre, le Commandant Xavier Langlois se porte, audacieux, avec les premiers éléments de son unité devant la ferme alsacienne de Fenmat par un brouillard épais. II est abattu à bout portant par une rafale de mitraillette alors qu'il allait ramasser le Lieutenant de Fontgalland tué quelques minutes plus tôt.Le Capitaine Boucard prend le commandement du BM11 et continue la mission d'occupation de la vallée de la Doller.Après ces succès en Haute-Alsace, la 1ère DFL reçoit l'ordre de se porter dans la région de Bordeaux pour débarrasser la côte atlantique d'unités allemandes sérieusement retranchées dans les poches de Royan et de la pointe de Grave.Pendant que les unités de la Division arrivent successivement et font leur reconnaissance en vue de l'attaque projetée, l'offensive allemande de Von Runstaedt enfonce le front et pénètre profondément en Belgique.La lère DFL renonçant à l'attaque de Royan doit se porter au sud de Strasbourg pour rendre disponible la 2e D.B. Elle joue un rôle décisif pour la défense de Strasbourg et la libération de Colmar.Le BM11 est en ligne du 3 janvier au 8 février 1945. La bataille défensive atteint son paroxysme à partir du 7 janvier.Le 8 janvier il contre-attaque en direction d'Obenheim à partir d'Osthouse et le 9 janvier à partir de Sand. Le Capitaine Boucard se distingue particulièrement à Benfeld, position essentielle qu'il réussit à garder intacte.A partir du 12 janvier le BM11 ainsi que les autres unités de la 1ère DFL organisent la ligne de défense de l'Ill, mais l'ennemi n'attaque pas. L'amélioration de la situation permet même d'envisager la reprise de l'offensive.Du 16 au 20 janvier, la 1re Brigade, dont le BM11, prend position à Gerstheim et Borschwihr.Le 23 janvier la Division attaque et le BM11, bien commandé, combat à Illhausern, Erlen et Elsenheim.Le 31 janvier, l'ennemi annonce sa retraite ; la poursuite commence aussitôt, le nettoyage du secteur de la division jusqu'au Rhin est réalisé le 1er février.C'est ainsi que s'achève la bataille pour Colmar.Les pertes sont sévères ; en 10 jours de combat le BM11 a perdu 20 tués, 143 blessés, 35 disparus et de nombreux évacués pour pieds gelés.Campagne des AlpesAprès la dure bataille d'Alsace, le 28 février, la 1ère DFL est mise sous le commandement du Général Doyen, commandant le Front des Alpes.La 4e Brigade passe sous le commandement du Colonel Delange. Elle comprend à cette époque :le BM11 Commandant Brisbarrele BIMP Commandant Magendiele BM21 Capitaine OurselLe Capitaine Fournier est chef d'Etat-Major.Le BM11 se distingue dans ce nouveau secteur du 10 au 15 avril 1945 pour la conquête du Massif de l'Authion. Malgré des difficultés considérables dues au terrain, aux ouvrages farouchement défendus par un ennemi résolu, le BM11 commandé par le Commandant Brisbarre, conquiert tous ses objectifs en liaison avec le BIMP, s'emparant de Cabannes-Vieilles, point vital du système défensif, du Fort des Mille-Fourches, de Vaiercaout de la Parpella, de l'ouvrage de Plan Caval et de la Tête de la Secca, assurant ainsi le succès de l'ensemble de l'opération aux prix d'efforts constants et de sévères sacrifices consentis d'enthousiasme.Les trois bataillons de la 4e Brigade, dans le cadre de la réorganisation de l'Armée, sont incorporés avec leurs traditions et fanions dans le 1" Régiment d'Infanterie Coloniale.

Général R. Delange

2 commentaires:

NKTT a dit…

Bonjour,
Marc Removille tué lors du débarquement à Libreville était mon oncle.

Unknown a dit…

Lieutenant Henry George Eymin, plus tard Capitain des troupes etait mon Grand pere paternel...