lundi 24 août 2009

Pour le soixante- cinquième anniversaire de la libération de Paris le 24 Août 1944,les Antillais y étaient non en voyeurs mais en Combattants

Le Président Nicolas Sarkozy va ce jour 24 Août 2009 assister etil présidera la cérémonie commémorant la victoire contre l'hydre Nazi,contre les prédateurs locaux à travers les Collabos ,malheureusement très ,trop nombreux et dont leur idéologie a refait surface aujourd'hui dont le plus emblématique est l'attitude du préfet Paul Gilot de Langlade que les autorités centrales ont osé nommé coordonateur des état généraux à la réunion ,une Gifle à nous Ulte-Marins,cet individu s'est permi d' agresser par des actes inqualifiables et des propos vexatoires ,blessant à l'égard de notre communauté Afro-Amérindienne-Hindoux à Orly en fin juillet 2009.Les médias se gardent de mettre en boucle la vidéo,ils osent l'invité seul à débiter ses mensonges,on prend bonne note......Donc en ce jour 24 juin 1944 nos compatriotes Antillais combattants et combattantes on dit NON à la Barbarie,Oui à la Liberté "Totale"!Ainsi nos compatriotes Elie Bloncourt,mon oncle Edouard gazé de la guerre 1914-1918,membre de la résistant de Paris -Montparnasse,Jack Saint Luce Banchelin officier parachutiste ,les Martiniquaises Manon Tardon membre de 'A.F.A.T qui a assisté à la capitulation du régime Nazi le 8 Mai 1945,elle faisait partie de la délégation Française et Charlotte Pierrette dont nous allons donné tout de suite la biographie.
CHARLOTTE Pierrette,Mouvement :F.F.I.(Forces Françaises de l'Intérieur)
Date de naissance :21-02-1922
Date de disparition :11-09-1997
Son action dans la résistance :Pierrette Elizabeth CHARLOTTE est née au Carbet (Martinique), section de Saint Pierre, le 21 février 1922, un an avant le rétablissement de la commune de Saint Pierre qui avait été administrativement rattachée au Carbet après la catastrophe de 1902.
Son père, Georges CHARLOTTE était un petit propriétaire agriculteur et exploitant d'un pitt aux Terres Sainville, à Fort de France, avant sa reconversion dans la marine marchande. En 1937, alors qu'il est veuf, il part avec ses enfants en Métropole et se fixe au Havre où vivent déjà ses deux soeurs.
Quant la guerre éclate Pierrette n'a que dix neuf ans et vient de terminer ses études. Toutefois à l'annonce de l'entrée en guerre de la Grande Bretagne et de la France contre l'Allemagne, qu'elle apprend à la radio lors d'un repas familial, elle s'en réjouit car elle pense qu'il faut venir en aide à la Pologne victime de l'agression nazie. Mais avec l'Occupation, en juin 1940, c'est tout de même pour une jeune fille de cet âge, un bouleversement total de vie.
Toute la zone côtière est soumise à un régime spécial, mais avec la construction en 1942 du « mur de l'Atlantique », elle est devenue « zone interdite » sur une largeur de dix kilomètres. Pour les habitants du littoral la vie devient encore plus difficile. En 1944, les bombardements aériens alliés, depuis Dunkerque jusqu'à Nantes deviennent permanent. Tous les grands ports sont visés. Le Have, en particulier.
Des tracts envoyés par avion, des messages adressés par la radio anglaise, invitent les habitants de tous les départements maritimes, du Nord jusqu'à la Manche, qui vivent au bord de la côte, à se réfugier à l'intérieur et à quitter, si possible, leur maison. Les tantes de Pierrette CHARLOTTEqui habitent dans le quartier de Sainte Adresse, dévasté par les raids de l'aviation alliée et qui ont été sinistrées deux fois, sont épuisées et se décident à quitter LE HAVRE. Avec leur nièce, elles partent s'installer à Paris, dans le 1er arrondissement, 46, rue des Lombards, tandis que leur neveu, Gilbert, le jeune frère de Pierrette, rejoint Marseille grâce à une filière clandestine pour échapper à une réquisition du S.T.O.
Le 6 juin 1944, c'est le débarquement Anglo-Américain tant espéré, tant attendu. Deux mois et quelques jours plus tard, les Alliés sont à moins de soixante kilomètres de Paris. A la pointe du combat se trouve la 2ème Division blindée du général LECLERC dont l'intention bien arrêtée est d'aller libérer Paris. La Résistance le lui a demandé, car seule, elle n'a pas les moyens de s'opposer aux forces allemandes encore très importantes dans Paris et autour de Paris et il faut éviter un « nouveau Varsovie ».
Le 19 août 1944, les murs de la capitale se couvrent d'affiches, imprimées dans le nuit, qui ordonnent la mobilisation de tous les officiers et sous-officiers. D'autres invitent la population à « prendre les armes » contre l'Occupant. Prendre les armes, encore faut-il en trouver! Pierrette CHARLOTTE, comme des milliers de parisiens, lit ces affiches et se dit qu'elle doit, elle aussi prende part au soulèvement de la capitale. Il lui faut donc trouver une arme mais, se faisant cette réflexion, elle ne peut s'empêcher de penser à ce qui est arrivé aux trente cinq jeunes résistants de 17 à 22 ans, qui dans la nuit du 16 au 17 août ont été fusillés par les Allemands à la cascade du bois de Boulogne. Eux aussi cherchaient des armes et en suivant les conseils d'un « agent double » qui devait leur en procurer, ils sont tombés dans un piège, ont été arrêtés par les soldats de la Wehrmacht et massacrés sans pitié.
Pierrette CHARLOTTE (elle ne portera son second prénom Elizabeth qu'après la guerre) fait alors appel à ses plus sûres relations et c'est ainsi qu'elle est mise en rapport avec André HARDY, originaire de Levallois-Perret (Seine) où il est né le 5 août 1899, qui est au sein du Mouvement National de Résistance (M.N.R.) le chef de la section du 9e arrondissement du réseau « Libération Nord ». Après la guerre, le général de Gaulle le décorera de la Médaille de la Résistance par décret du 3 août 1946. HARDY présentera Pierrette à ses chefs Henri RIBIERE, Roger PRIOU-VALJEAN et Maurice CORDONNIER, tous trois du Réseau Libération-Nord.
Henri RIBIERE, né à Montluçon le 27 décembre 1897 est un ancien combattant de 14-18. Il a été grièvement blessé dans la Somme. Il a été employé de banque à Montluçon puis à Paris et est rentré dans l'Administration, à la Sûreté nationale (Ministère de l'Intérieur). Ami de Marx Dormoy, lorsque celui-ci devient ministre de l'Intérieur après le suicide de Roger Salengro, il devient son chef de cabinet de 1936 à 1938. En août 1940, il choisit la résistance et participa activement à l'organisation du parti socialiste clandestin et du mouvement « Libération Nord » qu'il représentera au Conseil National de la Résistance jusqu'à la Libération. Lui aussi sera médaillé de la Résistance (avec Rosette) par décret du 24 avril 1946.
Roger PRIOU, dit PRIOU-VALJEAN, est né à Paris le 7 octobre 1912. Diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Paris, il participe dès sa démobilisation, en 1940, à la création de « Libération-Nord ». Il dirige en 1942 le réseau de renseignements « France au Combat-Brutus »pour la région parisienne avant de créer dans la police parisienne un réseau de « Libération-Nord », origine du mouvement « Police et Patrie » qui contribue au déclenchement de la grève de la police parisienne et à l'occupation de la Préfecture de police lors de la libération de Paris. Il reçoit alors le commandement des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) du 4e arrondissement et siège à l'état-major des F.F.I. lors de la Libération de Paris. Il a reçu la médaille de la Résistance, avec Rosette, par décret du 25 avril 1946.
Quant à Maurice CORDONNIER, dit « Max », né le 11 septembre 1893 à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine), il est un des dirigeants du Mouvement « Libération » et le co-fondateur du groupe « Libération-Nord ». C'est un camarade de combat de PRIOU-VALJEAN, RIBIERE et HARDY. A la fin de la guerre, le général de Gaulle lui remettra la Médaille de la Résistance par décret du 23 octobre 1945.
Pierrette CHARLOTTE, notre jeune Martiniquaise de vingt deux ans, a su s'entourer des plus grands noms de la Résistance parisienne. Elle qui brûlait de prendre part à la Libération de sa ville d'adoption, la voici au cœur de l'insurrection de Paris. Alors, elle est chargé de « faire du renseignement ». Sa mission consiste à sillonner les rues de la capitale à la recherche d'informations de toute nature pouvant intéresser les forces de la Résistance en pleine action contre l'ennemi: présence de chars, mouvement des troupes, abandon par les occupants de dépôts de munition, de vivres ou de matériel. Transmission aussi de messages d'une poste à l'autre; d'un point d'appui à une barricade.
Le jeudi 24 août, alors que dans la soirée de ce même jour, les premiers blindés du général LECLERC, dirigés par le capitaine Raymond DRONNE entrent dans Paris pour annoncer aux insurgés que les hommes de la 1ère Division Blindée sont aux portes de la capitale, Pierrette CHARLOTTE lors d'un violent échange de tirs avec des soldats Allemands, est blessée par balle à la tête. Aussitôt secourue, elle est évacuée sur un hôpital où elle reçoit les premiers soins. Mais la jeune femme n'est pas tranquille. Qui sait si ces hommes qui viennent de la soigner ne vont pas la livrer à des miliciens dont la capitale est encore remplie? On sait que ces derniers, qui fuyaient derrière l'armée allemande en retraite, n'hésitaient pas à commettre leurs forfaits jusqu'à leur départ; ils étaient encore capables des pires atrocités sur les soldats de la Résistance. Alors Pierrette prend peur et s'enfuit de l'hôpital, un pansement sur la tête et rejoint les F.F.I. de son quartier qui l'accueillent avec des cris d'admiration.
Deux jours plus tard, dans Paris libéré, elle est au premier rang des milliers d'hommes et de femmes qui font au général de Gaulle une haie d'honneur lors de la descente légendaire des Champs Elysées.
La capitale entièrement libérée et sécurisée, Pierrette CHARLOTTE, en cette fin de mois d'août, peut légitimement et fièrement arborer le brassard tricolore des Forces Françaises de l'Intérieur que lui avait donné au début de l'insurrection André HARDY; brassard qu'elle portera encore le 17 septembre 1944 lors de la première manifestation publique du Mouvement « Libération » à Paris,à l'occasion d'une fête organisée pour la Victoire, salle Cadet, dans l'ancien « casino » de la rue Cadet.
Ainsi s'achèvera « la guerre » de la Martiniquaise Pierrette Elizabeth CHARLOTTE. La paix revenue, elle fera carrière dans l'administration des Finances ce qui lui permettra, en 1972, de retourner à la Martinique où elle vivra quelques années à Grand Village, commune de Schoelcher, dans les Hauts de Terreville. En 1996, elle se retirera chez son fils en Seine-et-Marne, où elle décédera en 1997 entourée de ses petits enfants.
Dans le tiroir de la table de nuit de sa chambre, son fils devait trouver, après sa mort, enveloppée dans une petite pochette avec son brassard F.F.I., une balle de 9 mm aussi surprenante que mystérieuse qu'elle avait précieusement conservée, après sa blessure, comme sa plus haute décoration.
Pierrette Elizabeth CHARLOTTE: une femme de la Martinique, courageuse, tout bonnement.Source:François Cartigny.Il va de soi que cet article ,comme les autres ne sont pas définitifs,vu la non transparence des informations distillées en compte goutte,dès qun ajout sera mis à jour,on vous le communiquera!

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