jeudi 20 août 2009
Les camps nazis où vécurent l'enfer nos indigènes résistants déportés:07 en FRANCE le camp de Brens pour FEMMES de 1940-1945
UN CAMP DE CONCENTRATION POUR LES FEMMESLe 1er septembre 1939, l’attaque de la Pologne par le Reich allemand ouvre les hostilités.Dans les tous premiers jours du mois d’octobre, l’ordre est donné aux préfets du sud de la France de faire face à l’arrivée éventuelle des réfugiés.Ainsi les autorités préfectorales tarnaises réquisitionnent le 16 octobre 1939 au sud de Gaillac dans la commune de Brens, une propriété de près de 2 hectares appartenant au comte de Noblet.Une situation géographique proche des départements de la Haute-Garonne, du Tarn et des liaisons faciles vers Montauban, des possibilités de dessertes fluviales, la voie ferrée expliquent ce choixLe 31 décembre 1941 le camp de Bren vient d’être retenu par la direction de police nationale pour l’installation d’un « camp de concentration ».Il a été décidé d’en faire un camp de femmes, en remplacement de celui de Rieucros –Lozère- qui s’avérait trop exigu.Celui-ci avait été ouvert le 12 septembre.1939 pour recevoir les étrangères et les françaises « suspectes », les condamnées de droit commun et les femmes internées pour mauvaise conduite.LA POPULATIONEn février 1942 350 femmes sont comptabilisées.Le chef de camp demande le 3 juin 1943 à ce que les enfants en bas âge ne soient plus acheminés avec leur mère, car la situation ne permet plus d’assurer à ceux-ci une vie matérielle convenable.Brens a été le seul camp spécifique de femmes de la zone sud.1150 prisonnières y ont une expérience concentrationnaire.La police nationale prend des mesures pour faire conduire par les préfectures de zone libre les « juifs apatrides » qui ont franchi la ligne de démarcation.Le 26 août 1942 la police française lance la grande rafle anti-juive dans la zone libre. Brens livre sont contingent d’internées :31 partent rejoindre les camps d’Auschwitz.D’horizons géographiques divers, elles ont été arrêtées dans différents départements et certaines ont connu le camp de Rieucros avant celui de Brens : près du quart sont accusées de propagande communiste, la plus âgée a 56 ans, la plus jeune a 17 ans.Le 2 septembre 1942 elles sont transférées à Drancy.En toute une quinzaine de nationalités coexistaient au camp.Le quotidienUne infirmerie sera terminée en mai 1942.Des cours sont organisés par les détenus elles-mêmes, et en particulier des cours de langue, mais la censure veille, et le 25 novembre 1943 les cours de littérature sont supprimés car données par une institutrice communiste.Pour les enfants, souvent d’origine espagnole, l’épouse d’un inspecteur des renseignements généraux dispense un enseignement élémentaire en français.A chaque manifestation les sanctions tombent brutalement :Interruption de courrier et des colis interdiction des visites, isolement des coupables.On agit de même pour chaque évasion.Une vingtaine d’évasions ont été réussies dont une a réussi à traverser le Tarn.Une quinzaine ont été échoué.Les évasions sont solitaires, sauf celle du 5 mai 1944 où 5 femmes parviennent à s’enfuir.Leurs complices son sanctionnées, 8 jours d’isolement complet.La fin du camp et la mémoireDésaffecté après la libération du Tarn, Brens reprend sa fonction carcérale pour héberger le 20 décembre 1944, 273 collaborateurs tarnais arrêtés qui attendaient leur procès et qui auparavant été internés au camp deSaint-Sulpice.Fin 1945 alors que le camp se vide peu à peu de ses occupantes renvoyées dans leurs foyers, les autorités françaises prennent la décision de le dissoudre.La décision devient effective en avril 1946, mais l’ordre de réquisition de 1939 est annulé par le préfet du Tarn, le terrain et les baraques sont évacuées, mais aussi réoccupées par l’Union Départementale des Syndicats de la Haute-Garonne qui en fait un camp de vacances.En janvier 1948, le terrain est récupéré par son propriétaire monsieur Noblet d’Anglure ainsi que le pavillon et les baraques sont vendues à des particuliers.BRENS… SOUS DIVERSES FACETTESLA :http://apsicbr.free.fr/brens.htm
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